Régions

Tombouctou (Mali)

La région de Tombouctou est située au nord du Mali. Elle est divisée en cinq cercles : Goundam, Diré, Tombouctou, Gourma Rharous et Niafunké. Chaque cercle comprend plusieurs communes rassemblant chacune des villages plus ou moins nombreux. Quatre grandes zones de peuplement sont réparties dans la région de Tombouctou : la zone des lacs, le Gourma, la vallée du fleuve et le Haoussa.

Le fleuve Niger est la principale ressource en eau. Il traverse la région sur 400 km alimentant un système de mares et de lacs : Fati, Télé, Tanda, Horo, Faguibine... La plupart de ces mares et lacs connaissent depuis plusieurs années des baisses de niveaux importantes dues aux faibles  précipitations, à l'irrégularité des crues et à l'ensablement. Malgré les difficultés rencontrées, l'économie des ménages de la région repose sur le secteur primaire : agriculture, élevage, pêche.

Les cercles de Tombouctou comprennent les collectivités territoriales d’Alafia, Ber, Bourem-Inaly, Lafia, Salam et Tombouctou.

Démographie

Tombouctou a actuellement une population estimée à environ 32.000 personnes (chiffre de 2006). Notons encore qu’au faîte de sa grandeur au XVe siècle, la ville comptait environ 100.000 habitants dont 25.000 étudiants pour la seule université de Sankoré.

Agriculture, élevage et pêche

Les activités commerciales les plus courantes sont l’agriculture, l’élevage et la pêche. Les produits cultivés sont notamment le riz et le blé. La disponibilité de l'eau est un problème, en particulier pour les éleveurs nomades vivant dans le désert.

L'élevage occupe près de 60 % de la population. Les petits ruminants constituent la source de revenus la plus importante. Ces petits élevages familiaux sont présents dans tous les villages : moutons, chèvres et volaille... L'âne est lui aussi très fréquent, c'est l'animal de trait par excellence.

La répartition du cheptel sur le territoire montre que l'élevage est pratiqué dans l'ensemble de la région. Mais cet élevage varie selon l'espèce animale, le lieu et la saison, ce qui lui confère son caractère très mobile et transhumant. Les zones de concentration des troupeaux en saison sèche se trouvent dans la vallée près du fleuve alors qu'en hiver, les troupeaux se dispersent un peu partout dans le Gourma et le Haoussa, loin des aires de culture.

L'élevage pratiqué dans la région est de type extensif selon trois modes: transhumant, nomade et sédentaire.

L'élevage transhumant : C'est le système le plus pratiqué dans la région. Il est basé sur l'exploitation des pâturages et des points d'eau disponibles à certaines périodes de l'année. A l'intérieur de la région, la transhumance a lieu entre les pâturages d'hivernage (pâturages exondés) et de saison sèche (bourgoutières).

L'élevage nomade : Il se caractérise par la recherche permanente de pâturages et d'eau sans point fixe d'attache. Il s'effectue aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur de la région.

L'élevage sédentaire : C'est un type semi extensif pratiqué surtout par les ménages agriculteurs ou agropasteurs qui confient leurs animaux à des bergers. Le bétail pâture loin des villages et des centres urbains. Les effectifs, plus réduits, se limitent à quelques moutons, chèvres et surtout bovins. Ces troupeaux sont exploités pour couvrir les besoins en viande des ménages.

L'eau est tirée de puits creusés dans les villages ou à l'extérieur dans les zones les plus accessibles. Des mares permettent une alimentation en eau toute l'année. Cependant le déficit de pluviométrie croissant fait diminuer dangereusement leur niveau...

L'élevage des camelines caractérise la moitié nord du Mali. C'est une espèce très résistante qui s'adapte parfaitement aux conditions naturelles très difficiles de cette zone désertique. Les dromadaires, improprement appelés chameaux, sont les seuls animaux à pouvoir affronter la rigueur du climat saharien. Des caravanes de dromadaires partent chaque année pour un long périple de 700 kilomètres, de Tombouctou à Taoudenni pour récolter le sel qui servira à l'alimentation des animaux.

Taoudenni se trouve au nord du Mali, dans le Sahara, zone désertique ou seul le dromadaire peut survivre. Le transport par camion concurrence actuellement cette activité ancestrale. 

Les pains de sel sont taillés en blocs d'un kilogramme. Ci-contre un étal de revendeur sur le bord du Niger, au marché de Mopti.

Le rapport dont nous avons tiré certains des éléments ci-dessus fait état de la signature d'une convention de coopération décentralisée entre l'Association « Maison Pyrénéenne du Pastoralisme d'Azet », sise à la Mairie d'Azet (Azet-France) et la « Coopérative des éleveurs de Niafunké » .

Commerce et marché

Animaux : Il existe, dans la région du Sahara occidental, deux grands marchés pour les bêtes, l’un en Mauritanie, l’autre en Algérie. Au moment de l’écriture de ce rapport, il n’y avait aucune information disponible au sujet des prix pratiqués en Mauritanie et en Algérie accessible aux éleveurs de la région de Tombouctou. Il serait fort utile pour un éleveur malien de la région de Tombouctou de connaître les prix pratiqués en Mauritanie et en Algérie. Bien entendu, les lois essentielles du marché s’appliquent ici : plus il y a d’animaux et une demande faible, moins une bête coutera ; moins il y a d’animaux sur le marché et plus la demande est forte les prix grimpent. Les prix de marché des animaux se déclinent, entre autres, en fonction du cycle de reproduction des animaux. Les chèvres et les moutons se reproduisent tous les 5 mois. Le chameau quant à lui se reproduit tous les 2 ans et la vache prend 9 mois pour se reproduire. Le marché de Tombouctou est essentiellement un marché d’animaux et non de viande.

Les négociateurs sont à Tombouctou une fois par semaine, tous les samedis. Il y a une foire à Ber tous les samedis. Ils viennent des régions de Tamaraset et d’Adra en Algérie et des régions de Nema et de Walata pour la Mauritanie. Des gros camions viennent, ils sont là, ce sont des commerçants, des intermédiaires. De manière générale, le marché de Tombouctou est intéressant pour les commerçants, car il est moins cher que les prix pratiqués en Algérie et en Mauritanie. Les plus grands consommateurs se trouvent en Sahara Occidental.

Dans le cadre du projet E-TIC, nous avons menés des recherches concernant les prix pratiqués. Les premiers résultats font état de différences très importantes entre les prix pratiqués à Tombouctou, et ceux d’usage dans le Sud de l’Algérie, où sont revendues les bêtes de Tombouctou (voir tableau).


Denrée

Tombouctou CFA

Tombouctou EUR

Sud d’Algérie Dinars

Sud d’Algérie EUR

Chèvres

18.750

29

14.813.020

150

Moutons

45.000

69

21.263.020

215

Vaches

42.500

65

198.000.020

2000

Chameaux

22.500

35

42.991.000

435

Brebis

17.290.000

175

Langues et Culture

Dans cette partie du pays les langues parlées sont le bambara, le songhaï et le tamasheq. 100% de la population est de confession musulmane.

Santé

Il existe un hôpital à Tombouctou. Il est équipé avec un matériel de base et sert la ville de Tombouctou, ainsi que les communautés installées dans les alentours.

Communication

Téléphones portables : Actuellement, les téléphones portables sont le moyen le plus utilisé.

Internet : Il existe plusieurs lieux avec un accès à Internet à Tombouctou, mais la connexion reste très lente. Au Centre Communautaire de Tombouctou, la connexion coûte CFA 1.000 / heure.

Radio communautaire : Il existe une Radio Communautaire, appelée « Radio Boctou », ainsi que l'antenne régionale de la radio et de la télévision nationale.

Histoire

La légende (dans le Tarikh es-Soudan) rapporte que Tombouctou fut formée autour du puits d'une femme appelée Bouctou (originaire d'Essouk d'où le nom de la ville (Tin Bouctou, le puits de Bouctou). Les premiers campements pourraient remonter aux premiers siècles de l'histoire écrite. Campement des nomades berbères du XIIe siècle, la ville n'apparaît cependant dans l'histoire qu'au XIVe siècle quand l’Empire du Mali Mansa Moussa y fit construire une prestigieuse mosquée par l'architecte Abou Ishaq es-Sahéli. Au XVe siècle, la construction par une vieille femme de la mosquée de Sankoré, qui comprenait une medersa, est à l’origine d’une université islamique de renommée internationale. Jusqu'à 25.000 étudiants fréquentèrent la ville sous le régime de Sonni Ali Ber (Sonni Ali le Grand).

La ville a construit sa prospérité sur les échanges commerciaux, dont l'esclavage, entre la zone soudanaise du Sahel africain et le Maghreb. Elle eut son apogée au XVIe siècle. Sa richesse déclina lorsque les Européens ouvrirent la voie maritime pour le commerce entre l'Afrique du Nord et l'Afrique noire. Le déclin de la ville commença au XVIIe siècle avec l'instabilité politique et l'apparition de la traite négrière qui rapprochait cette activité des côtes.

Alors que le Soudan français est une colonie française, Tombouctou devient par la loi française du 18 novembre 1955 une commune de moyen exercice, dirigée par un maire, fonctionnaire nommé par le chef de territoire, assisté d’un conseil municipal élu par un collège unique Kô Samaké. La loi du 2 mars 1966 donne un statut commun à toutes les communes créées avant l’indépendance du Mali en 1960. Un conseil municipal élu désigne en son sein le maire et un ou plusieurs adjoints.

Situation actuelle

Promoteurs :

La composition et les organes :

Avec la coordination, le suivi et l’évaluation d’ICVolontaires pour lier les besoins et les connaissances, L’Association villageoise est composée de 40 familles les plus démunies du village dont cinq (05) familles de veuves.

Ses organes sont :

L’association dispose d’une parcelle de 40 hectares à usage rizicole. Le site se trouve sur un terrain propice à l’agriculture. La nature de l’Association : l’Association Villageois de Teherdje est une organisation socioprofessionnelle.

1ère communauté : communauté d’Oulad Najim : 1.500 personnes, 160 familles (nomades)

  • 1 puits pour ces 1500 habitants : consommation en eau par habitant et cheptel confondus : 73 litres par jour en période chaude, hivernage 21 litres, et saison de froid 13 litres.
  • Un cheptel de : 320 ânes, 1.600 moutons, 1.600 chèvres, 800 chameaux.

2ème communauté : populations vivant au bord du fleuve Niger, 1.500 personnes, 140 familles (sédentaires)

  • Un cheptel de : 560 ânes, 1.400 moutons, 280 chèvres, 1.400 boeufs.
  • Consommation eau : 76 litres par jour en saison chaude, 19 litres en période dite hivernage,
  • 16 litres en période dite de froid.

Des activités de sensibilisation et de formation sont également prévues dans les régions de Koulikoro et de Sikasso

Activités

Sensibilisation des acteurs de terrain impliqués dans l’élevage, l’agriculture et la pèche ; lien avec les radios communautaires de la région ; réalisation d’entretiens avec différents acteurs ; alimentation du site Internet en informations ; organisation de formations dans la région de Tombouctou ; collecte de données et prix de marché ; participation à des activités nationales en temps utile ; culture d’un terrain bio d’un hectare (à définir nature des semences), formations bios.

Analyses de l’eau pour une future installation d’une station d’épuration d’eau ; installation de la station d’eau ; (lien avec l’école du désert).

Programme de sensibilisation, région de Tombouctou

Août à décembre 2009

Lancement

Activités

Un nombre d’entretiens ont été organisés et enregistrés sur bande audio avec différentes personnes clés de la région, dont notamment : Maire de Salam, Mohammed Lahrach ; Chef de Village de Kabara (là où photos prises avec puits), Mhaman Touré ; Chef de Village de Koroyome (village du fleuve) ; commune de Toye, M. Tapo ; Directeur Radio Buctou, M. Abdel Kader Kaye ; Premier Adjointe du Maire de Tombouctou, Asisa Denkatra ; Monsieur Ahmed Al Kouri, Président de la coordination des journalistes des radios libres et de l’écrit ; Directeur de la Radio ORTM, Monsieur Traoré. Ces entretiens ont été accompagnés de photos.

De plus, un entretien avec Mme Krebs, Directrice exécutive d'ICVolontaires, a été enregistré et diffusé par la radio ORTM, le sujet de l’entretien était le cadre et l’utilité du projet ETIC.

Résultats obtenus

Entretiens enregistrés, identification des besoins, entretien avec l’ORTM de Tombouctou, retransmission de l’émission fin août 2009.

Campagne d’information et de sensibilisation

Activités

Une délégation du projet ETIC de Tombouctou, conduite par son représentant Shindouk Lamine, s’est rendue du 10 au 14 septembre 2009 dans la commune rurale de Salam dans les sites d’Hassi Ismaël. Hassi s’appelle le campement où se trouve un puits et Ismaël le chef de la communauté. La délégation a visité les sites suivants : Al Fundria, Atuil et Neketchma, au sein de communautés résidentes sédentaires, de communautés nomades, d’éleveurs, d’habitants vivant autour du point d’eau.

A Hassi Ismaël s’est tenue une rencontre animée par le représentant du projet ETIC et d’ICV Tombouctou, accompagné pour la circonstance par Ali Oud Si Mohammed comme Secrétaire de séance. Il a été question d’expliquer le projet ETIC et de sensibiliser les différentes communautés au sujet du travail fait par l’organisation ICV. Après avoir expliqué l’esprit de l’organisation et les objectifs attendus, les communautés ont pris la parole en posant plusieurs questions : Monsieur El Hammed, Chef de tribu de l’Ahmeri, a pris la parole et a demandé : « alors, si j’ai bien compris, votre organisation facilite la communication. Dans le cadre du projet ETIC, elle se propose d’oeuvre comme intermédiaire entre éleveurs et agriculteurs. Alors vous pouvez savoir et communiquer combien peut coûter un mouton à la frontière mauritanienne le même jour que l’éleveur cherche à vendre son mouton à Tombouctou.

Ou pour prendre un autre exemple, s’il y a des criquets qui sont à 100 km de notre endroit, l’information peut passer dans les minutes qui suivent et bien avant l’arrivée même des criquets. C’est une bonne chose, car rien que d’avoir cette information peut limiter les dégâts. Mais ma question est la suivante : est-ce que dans tout ça, je parle au nom des éleveurs, nous qui ne savons pas lire et écrire, comment pouvons-nous avoir cette information ? Surtout comme c’est par SMS. Mais si c’est par SMS, il faut au moins savoir manier et décrocher un téléphone. Quelles sont les dispositions pour rendre accessible cette information à nous autres ? » Le représentant d’ICV répondit : « Vous avez bien saisi le projet, mais comme je viens de l’expliquer : ‘ETIC c’est vous, c’est la base’.

Aussi, un outil très important pour cette communication avec les éleveurs, c’est la radio. On n’a pas besoin de lire et écrire pour pouvoir écouter la radio. Nous comptons beaucoup travailler avec les journalistes des radios communautaires pour que l’information puisse être transmise de cette façon. » Et il continua : « Ce n’est pas une organisation qui va amener du sucre ou du lait, mais je pense que les hommes et les femmes doivent penser à nous autres, éleveurs, agricultures. A ce sujet je passerai mes messages et je suis convaincu qu’ils feront le nécessaire pour que ça puisse fonctionner. »

Pratiquement, tout autour de ces sites, du 10 au 13 septembre, c’était les mêmes questions. Excepté chez Hami Hamed, qui fait remarquer que, comme il y a eu des années de sécheresse, les animaux sont morts… des années de sécheresses, et plus d’animaux à vendre. Il demanda, « est-ce que à la place de l’information, il ne peut pas y avoir de l’eau ? » Shindouk, en répondant à sa question, a expliqué que le téléphone est mille fois moins cher qu’un puits. Est-ce qu’il préfère mille puits ou une information que ton ennemi va arriver pour le tuer. Il demanda : « Quelle information est plus importante ? » Ensemble, toute l’Assemblée s’est mise à rire : d’une seule voix, tous répondit… « oui l’information ».

Ainsi, de façon résumée, la population de la commune rurale de Salam a bénéficié de la sensibilisation pour un total de 5 sites, avec un minimum de 20 personnes clé par réunion, dont notamment des représentants des communautés, à savoir les conseillers ou chefs des secteurs du village ou les sages de la tribu. Chaque site visité compte une population d’environ 1.500 habitants par site, ce qui correspond à un total de 7.500 personnes. Ainsi, avant de mettre fin à la mission qui a amené ETIC dans la commune de Salam, il a été important de rencontrer le Maire, le premier responsable de la Commune en son siège, en présence de ses conseillers, rencontre que fut très intéressante et constructive en termes d’échanges. Ces derniers ont permis de relever que la Commune de Salam, selon son Maire, a besoin de la communication et des instruments qui puissent la faciliter plus que jamais, car sa Commune est la plus vaste de tout le Mali. Elle est composée d’éleveurs dans son ensemble. Et les éleveurs, il est difficile de les toucher, car ils sont mobiles. Une nouvelle radio vient de voir le jour entre août et décembre 2009, qui couvre un périmètre de 200 km. Ainsi, le Maire a salué l’initiative d’ETIC et a encouragé de faire de sorte que leur projet soit aux côtés des populations afin de les accompagner dans ce qui est le plus difficile, à savoir la sensibilisation. Ainsi, s’est terminée, le 14 septembre 2009, la mission de sensibilisation dans la Commune de Salam.

Du 19 au 24 septembre 2009, une délégation est partie pour une visite d’information à Aglal Toya, Kuyame, Tegaya, Tintiamba, et Tireli. Ces communes, villages et sites sont composés de Tamasheqs, de Bérabishs, de Sorais, de Bosos et de Peuls. Pratiquement, dans toutes ces zones, les chefs de fraction ont été informés de l’arrivée de la délégation. Pour chaque rendez-vous, la population était au grand complet. Toutes les conférences ont duré en moyenne 4 heures : échanges, discussions, questions et réponses. Toutes les questions tournaient autour du rôle des TIC (Technologies de l’Information et de la Communication) et étaient claires et directes. ETIC est géré par une organisation non gouvernementale, apolitique qui a comme objectif la sensibilisation et le suivi, l’information du peuple pour le peuple.

Dans le village de Koreome, sur une proposition du Chef du village, un hectare de riz cultivé à été offert au projet ETIC, qui est sur place ont pris l’indicative de mettre en valeur cet hectare de culture. À la présence du chef de fraction et de ses conseillers, le représentant est parti voir le lieu, et sur place la décision n’a pas attendu pour la mise en valeur de cet hectare, qui porte aujourd’hui le nom de la directrice et qui doit rester dans le plus grand pour l’inauguration de cet hectare qui doit être resté secret. La décision qui a été décidé c’est de cultiver en bio. Cette population va exprimer la culture. Ainsi, la délégation d’ETIC dans ces différentes communes a pris fin. Sur cette expérimentation dans la commune. Ainsi, rendez-vous a été donné à tous les chefs de fraction, il est bien possible que la commune de Tombouctou demanderait de prendre en compte la demande de la population. Pour avoir des experts en matière de cultivassions bio, afin de former les populations locales. Un village environ 1.500 personnes fois 5, soit environ 7500.

Chaque village est recensé au niveau administratif, parce qu’ils payent des impôts. Car chaque famille a un registre de famille, et puis une copie du recensement se trouve dans la mairie du village. Le maire de chaque commune visité est disponible à nous offrir pour édifier pour notre information. Le recensement général.

Résultats obtenus

Entretiens enregistrés, identification des besoins : -- radio, eau, puits, …. Entretien avec l’ORTM de Tombouctou, retransmission de l’émission fin août 2009.

Informations concernant le marché

Dans la zone du fleuve, il est question de pompage d’eau. L’eau dans la région du fleuve n’est pas purifiée. Cela provoque des maladies auprès de la population qui boit de l’eau qui n’est pas potable. Ce n’est pas une bonne chose. Parmi les maladies courantes compte la myopie des enfants. Et puis, le paludisme est très courant dans la zone.

Le riz qui est cultivé dans la région est vendu sur le marché local exclusivement. Il couvre 70% des besoins de la région, les autres 30% sont importés de Chine. Le marché local doit viser l’autosuffisance, car il serait bien entendu préférable de pouvoir tout produire localement.

Le nomade est éleveur ; il a des animaux ; il vit de ses animaux. Les animaux doivent se reproduire. Les chèvres et les moutons se reproduisent tous les 5 mois. Un mouton se vend actuellement à Tombouctou au prix maximum de CFA 75.000, le moins cher est à CFA 15.000. Une chèvre se vend à un prix qui se situe entre CFA 15.000 et CFA 22.500 ; le chameau quant à lui se reproduit tous les 2 ans et se vend à un prix qui se situe entre CFA 150.000 et CFA 300.000. La vache prend 9 mois pour se reproduire et se vend à un prix se situant entre CFA 75.000 et CFA 100.000. Le marché de Tombouctou est essentiellement un marché d’animaux et non de viande.

Le mil et le riz sont des denrées essentielles pour survivre. Il existe, dans la région du Sahara occidental, deux grands marchés pour les bêtes, l’un en Mauritanie, l’autre en Algérie. Il serait fort utile pour un éleveur malien de la région de Tombouctou de connaître les prix pratiqués en Mauritanie et en Algérie. Bien entendu, les lois essentielles du marché s’appliquent ici : plus il y a d’animaux et une demande faible, moins une bête coutera ; moins il y a d’animaux sur le marché et plus la demande est forte les prix grimpent.

Au moment de l’écriture de ce rapport, il n’y avait aucune information disponible au sujet des prix pratiqués en Mauritanie et en Algérie accessible aux éleveurs de la région de Tombouctou. Voilà le résultat : l’éleveur de Tombouctou vendra au prix de CFA 10.000 ou CFA 15.000 sans savoir si ce prix est réellement indiqué. L’agriculteur vendra son sac de mil au prix de CFA 10.000 dans cette même isolation. Il y a des négociateurs qui vont à la rencontre des nomades. Il a son sac de mil à 10.000, mais il se peut que le prix indiqué soit en fait CFA 20.000. Les négociateurs sont à Tombouctou une fois par semaine, tous les samedis. Il y a une foire à Bère tous les samedis. Ils viennent des régions de Tamaraset et d’Adra en Algérie et des régions de Nema et de Walata pour la Mauritanie. Les plus grands consommateurs se trouvent en Sahara Occidental. Des gros camions viennent, ils sont là, ce sont des commerçants, des intermédiaires.

De manière générale, le marché de Tombouctou est intéressant pour les commerçants, car il est moins cher que les prix pratiqués en Algérie et en Mauritanie.

Il y a aussi les produits de première nécessités, dont le lait, le sucre, les pates, le thé, … Produits qui sont pratiquement moins chers, c’est avec ça qu’ils payent leur argent, ils vont revendre les macaronis à CFA 300 à Tombouctou, et CFA 500 à Bamako.

Prochaines étapes

Le livre lié à la santé, écrit par Mme Miranda Lamine, pourra servir d’outil de sensibilisation, notamment en matière de prévention de maladies des enfants. Il s’agira d’imprimer le livre. Quant à l’axe eau du projet, il est nécessaire d’effectuer des analyses d’eau, ce qui suppose des échantillons d’eau pour faire une analyse et de vérifier la qualité de cette eau.

Il faudra un rapport de travail tous les 15 jours. Il sera souhaitable de prévoir un travail effectué par Mme Miranda Lamine. Il est possible aussi de travailler avec les enfants du campement, femmes et enfants scolarisés.

Les prochaines étapes seront celles liées à la formation des éleveurs, par exemple une représentation de chaque communauté. Il est nécessaire de les former pour savoir vacciner les animaux, apprendre à déterminer les dosages. Quant aux agriculteurs du terrain d’ICV, il s’agit de femmes pauvres à qui ces terres ont été données. Il faut aider les agriculteurs à cultiver bio, pour créer un village bio d’agriculture.

Quant à l’école, il faut de quoi payer l’instituteur.

Par ailleurs, la voiture serait très utile pour les courses et aller chercher les visiteurs sans devoir louer à chaque fois un véhicule très couteux. Par ailleurs, le véhicule peut aussi constituer une source de revenue, dans la mesure où il permet d’amener des personnes qui en auraient besoin.

Il faut envisager comment parvenir à la pérennisation en termes de supports. ET les actions avec les partenaires comme investissement. Un investissement en faveur du domaine agricole. Les lieux d’expérimentation : « un champ ETIC chez nous. » Le but avec le champ est de générer des ressources : on pourra dire que les produits cultivés seront vendus à des prix compétitifs, mais qui permettent aux familles bénéficiaires de générer leurs ressources économiques. Il faut prévoir un accès facile aux populations. Il sera question du panier de la ménagère (CFA 10 / CFA 110 clientèle -- producteurs diminuer leurs prix). Prix réduit -- un projet à vocation humanitaire et social. Notre riz à CFA 200 / on donne le ton, un seul producteur. La radio, action concrète de production agricole.

ICV aura jouer un rôle dans les secteurs de burkina, fandoboum ; 6 équipes -- ETIC, nomades, su le terrain qui est devant la maison, des initiatives, la biennale à Tombouctou est un moment propice pour diffuser l’information. On peut parler à la télévision et à la radio également. Il est question d’une prise en charge de l’information dans notre domaine, et le livre lié à la santé permettra se sensibiliser des jeunes au SIDA. Chercher des médecins, faire de sorte que tout le monde en parle.

La sécurité constitue un facteur important pour l’épanouissement de l’homme. L’épanouissement de l’homme c’est du développement. Mais si on essaie de rentrer dans ces questions -- il faut des moyens. Par exemple quand on aura une voiture de liaison… c’est un élément -- un prestige. Certaines conditions.

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