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Les systèmes de production du riz (Oryza sativa) en Afrique sont la riziculture pluviale de plateau, la riziculture pluviale en eau peu profonde (sol marécageux), le riz irrigué et la riziculture en eau profonde (riz aquatique). Ces systèmes se pratiquent en fonction de la quantité d’eau disponible pour les cultures et en fonction de la topographie de la région où le riz est cultivé.

Les défis autour de la production de riz au Sénégal et au Mali

En raison des défis posés par la faible fertilité du sol et par le faible niveau d’humidité qu’il contient, il est difficile de porter les systèmes de production de riz existants en Afrique au maximum de leurs capacités. Ces défis incluent:

Sélection des variétés adaptées

Sélection des semences

Gestion de l’eau

Un approvisionnement en eau est nécessaire pour une production de riz optimale par le système de riziculture de plaine comme par le système de riziculture de plateau. La gestion de l’eau dépend de la variété du riz, de la pluviométrie, des propriétés du sol, des pratiques de gestion et de la disponibilité des ressources en eau.

Les besoins en eau des systèmes de plateau sont comblés en utilisant au mieux les eaux de pluie. Par conséquent, le riz doit être ensemencé selon les indications du calendrier cultural pour que la phase de croissance (de l’initiation paniculaire à l’épiaison), celle qui a besoin le plus d’eau, se déroule au moment où les précipitations sont les plus importantes. Cela sera complété par la diminution des opérations de labour, la mise en place d’un paillage et d’un système de récupération des eaux de pluie sur les terres en pentes. Il est important d’établir les périodes de semis pour chaque saison en se basant sur la pluviométrie journalière établie sur le long terme (15 ans) ou sur des expériences réelles pour déterminer la période optimale de semis.

Idéalement, le niveau de l’eau des rizicultures irriguées doit être maintenu à 2 cm pendant toute la période de croissance, sauf pendant la phase de maturation. Toutefois, cela n’est possible que lorsque l’on peut compter sur un approvisionnement en eau à chaque fois que cela est nécessaire. Or, dans la plupart des situations, l’approvisionnement en eau dépend des pluies et beaucoup d’agriculteurs n'ont pas les moyens d'installer des systèmes d’irrigation.

Lorsque les ressources le permettent, les agriculteurs doivent canaliser et conserver correctement l’eau disponible en installant des digues et des canaux pour capter l’eau de ruissellement et la stocker dans un réservoir artificiel. L’eau ainsi collectée pourra ensuite être redistribuée dans les champs lorsque l’approvisionnement en eau de pluie ne suffira plus.

Le Système de riziculture intensive (SRI)

Le SRI est une méthode pour augmenter la productivité du riz irrigué en modifiant la gestion des plantes, du sol, de l’eau et des nutriments. Le SRI, originaire de Madagascar, permet des plantes et des sols plus sains, des racines plus fortes et apporte une plus grande diversité des microorganismes présents dans le sol. Avec le SRI:

Dans plus de 40 pays, le SRI a permis d’augmenter les rendements (de 50 à 100 % et plus) et de réduire les semences nécessaires (jusqu’à 90 %) ainsi que la consommation d’eau (50 % et plus). Ceux qui utilisent le SRI ont également constaté une diminution des insectes nuisibles, des maladies, de l’égrenage prématuré, des grains échaudés et des verses. On constate d’autres avantages pour l’environnement, comme la réduction de l’utilisation des produits chimiques agricoles, de la consommation d’eau et des émissions de méthane qui contribuent au réchauffement climatique.

Réduction des pertes après la récolte

S’occuper correctement du riz biologique après la récolte permet de maximiser la qualité des grains et de minimiser les pertes et les risques de contamination par des matières ou des agents externes. Dans le cas de la production de riz biologique certifiée, il est important de bien séparer le riz biologique des cultures en conversion et des cultures conventionnelles.

Le processus des opérations menées après la récolte commence par la récolte, l’égrenage, le séchage, l’usinage, le stockage et le conditionnement sécurisé, le tout effectué proprement et au bon moment:

Commercialisation et certification biologique

La certification biologique de la production du riz est nécessaire uniquement si le marché la demande. Étant donné que les produits biologiques s’étendent de plus en plus aux marchés domestiques et d’exportation en Afrique, de plus en plus de producteurs de riz devront vérifier et faire approuver leur système agricole comme système biologique. Ainsi, on s’attend à ce que les certifications occupent une place importante. Les agriculteurs intéressés devront répondre aux exigences générales en matière de production biologique: ne plus utiliser de pesticides et d’engrais de synthèse, d’organismes traités ou génétiquement modifiés, mais utiliser d’autres méthodes de production durable. Les agriculteurs devront être prêt à apprendre et à appliquer de nouvelles méthodes pour apporter des solutions biologiques aux défis existant autour de la production de riz.

À prendre également en considération:


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