Dans des conditions arides, le sorgho est souvent cultivé en cultures intercalaires plutôt qu’en rotation avec d’autres cultures à cause du manque d’eau. Lorsque les pluies sont abondantes ou lorsque l’irrigation est possible, la rotation avec d’autres cultures est plus répandue. La culture de différents cultivars en simultanée est une pratique très répandue également, même s’ils n’arrivent pas à maturité à la même période.
Cultiver le sorgho en rotation avec des cultures non hôtes réduit la prolifération des insectes nuisibles, des maladies du sol et des mauvaises herbes (striga). Une rotation planifiée améliore également la fertilité du sol. Combiner différentes plantes complémentaires avec différentes variétés en une seule et même culture permet d’assurer un rendement minimum en cas de manque d’eau et augmente les rétributions de la terre.
Cultiver le sorgho de manière répétée dans un même champ est déconseillé pour la plupart des cultures arables qui ont besoin de beaucoup de nutriments. Cette pratique augmente le risque d’apparition des nuisibles et des maladies. La rotation (avec du coton ou du soja) réduit la population des nuisibles du sol tels que les larves de taupin, les vers blancs et les vers gris, puisqu’ils dépendent tous des cultures de graminées, qu’ils ont un cycle biologique long et qu’ils sont liés au sol à cause de leur stade larvaire souterrain.
Le sorgho prospère lorsqu’il est planté à la suite d’une légumineuse ou en rotation avec une culture à feuilles larges ou à racine pivotante (coton et soja) qui n’abritent pas les même nuisibles ou maladies que le sorgho. D’autres plantes de la famille des graminées ne doivent pas être plantées dans le même système de rotation. Si le sorgho est cultivé après une culture de légume sec, mieux vaut utiliser une variété qui résiste aux moucherons. Le sorgho peut être cultivé au même endroit qu’une fois tous les deux ou trois ans.
La rotation des cultures est la méthode la plus efficace pour contrôler la striga. La propagation de cette mauvaise herbe parasite est encouragée par les cultures consécutives de céréales et par les terres qui ne sont pas mise en jachère, ce qui a également pour effet de réduire la fertilité du sol. La striga attaque le maïs, le millet et le riz, tandis que le coton, le soja, le pois cajan, le pois bambara et la pistache de terre agissent comme des cultures pièges (par ordre décroissant selon leur efficacité). Il en va de même pour le tournesol, le petit pois, le niébé, la luzerne, le chanvre, le sésame, le lin, le ricin. Les cultures pièges provoquent la germination de la striga mais ne lui servent pas d’hôtes. Par conséquent, la mauvaise herbe meure et ses capacités de reproduction se réduisent. Ainsi, cultiver le sorgho en rotation avec des cultures pièges pour la striga (le mieux étant les légumineuses pour améliorer la fertilité du sol) est une mesure préventive importante et une mesure de traitement et de gestion de la striga non négligeable.
Le sorgho est cultivé en rotation avec le coton, les arachides, le tournesol, la canne à sucre. Rotations recommandées:
Le sorgho produit en culture marchande est souvent cultivé en monoculture. Les cultures intercalaires en rangées sont beaucoup plus répandues chez les petits exploitants. Le sorgho peut être cultivé en culture intercalaire avec le maïs, le millet, l’arachide, ou le niébé. Concernant les conditions de cultures pluviales, le sorgho est utilisé pour séparer ou pour délimiter les parcelles d’arachides ou de coton.
Les dégâts provoqués par le moucheron du sorgho sont réduits lorsque le sorgho est cultivé avec des cultures intercalaires de légumineuses. Cultiver le sorgho en cultures intercalaires avec des cultures pièges pour la striga peut contribuer à réduire le niveau d’infestation (plus on a de plantes qui ne sont pas hôtes, plus le contrôle de la striga est efficace).
Lorsque le sorgho est mis en culture intercalaire avec du pois cajan, les deux cultures sont semées après la saison des pluies. Le sorgho se récolte après 100 jours tandis que le pois cajan est laissé pour qu’il puisse utiliser les restes d’humidité et de nutriments contenus dans le sol avant d’être récolté 160 jours après avoir été semé. Lorsque le sorgho est cultivé pour le fourrage, le sorgho peut être cultivé en cultures intercalaires avec d’autre légumineuses, comme le niébé, afin d’améliorer les valeur nutritionnelles du fourrage.
Il est essentiel de choisir des cultivars appropriés. Les cultivars choisis sont adaptés aux conditions locales, présentent une tolérance et une résistance aux maladies et aux insectes les plus répandus et sont capables de résister aux verses et aux nuisibles grâce à leurs panicules ouverts.
Il peut être vital de faire pousser des cultivars résistants aux insectes nuisibles et aux maladies. La résistance peut être due à la forme des panicules, à une maturité précoce et uniformisée, et à une bonne adaptation aux conditions locales. Il existe également des variétés tolérantes et résistantes aux nuisibles et aux maladies comme la striga, le mildiou et autres maladies des feuilles, le moucheron du sorgho, le puceron vert des graminées, les pyrales et les insectes qui se nourrissent des panicules.
Les cultivars aux panicules ouverts sont généralement moins sensibles aux attaques des larves de nuisibles qui se nourrissent des graines en formations, et tolèrent mieux les altérations du grain sur pied que les cultivars avec des panicules compactes.
On peut éviter la propagation de virus en faisant pousser des variétés résistantes aux virus. Les cultivars barbus subissent moins de pertes liées aux oiseaux mangeurs de graines. Les cultivars doivent avoir un temps de maturité adapté aux zones ago-écologiques locales. Une bonne tolérance au manque d’humidité est généralement importante dans les climats arides.
Les variétés arrivant plus tôt et uniformément à maturité peuvent échapper à une infestation de nuisibles. Cependant, lorsque l’irrigation est possible, les cultivars à maturité plus longue donnent de meilleurs rendements. Les variétés de sorgho tolérantes au fer doivent être utilisées dans les régions la déficience en fer pose problème. En plus des critères physiologiques, les consommateurs préfèrent généralement les plantes et les graines tannées (la plante donne sa couleur aux grains). Les variétés qui produisent de la farine de bonne qualité sont particulièrement prisées. Des programmes de croisements récents ont également tenté d’améliorer la qualité du grain. Les grains rouges et bruns sont réservés pour les animaux et pour les brasseries. En général, les différences entre les qualités nutritionnelles des cultivars sont moins importantes que celles provoquées par les facteurs environnementaux. Le sorgho de fourrage ou sorgho herbacé, comme le sorgho du Soudan, est plus approprié pour les pâturages. On s’intéresse de plus en plus aux variétés de Sorgho qui produisent un bon rendement de grain et qui produisent également une quantité considérable de feuilles pour l’alimentation des animaux. Ces variétés sont connues comme étant des variétés à doubles fonctions.
Des variétés hybrides de sorgho sont disponibles. Les hybrides semblent être plus sensibles aux sols à faible pH et pauvres en phosphore et en potassium, et ils ne nécessitent pas de pratiques agronomiques améliorées. Sur les terres irriguées, ils sont plus productifs que les autres semences. Si des semences hybrides sont utilisées pour une agriculture certifiée biologique, il faut faire attention à ne pas utiliser de graines ayant reçu un traitement chimique.
Le sorgho cultivé est soumis aux attaques potentielles de nombreux nuisibles et maladies. Certains d’entre eux peuvent entraîner des pertes considérables (même lors du stockage). Dans un contexte d’agriculture traditionnelle, des mesures directes pour la gestion des nuisibles sont rarement employées car les cultures sont menées avec peu d’intrants. Les pratiques de culture améliorées (enterrer les résidus de récolte infectés), l’utilisation de cultivars tolérants et résistants et les intrants naturels peuvent toutefois réduire considérablement les pertes. L’agriculture biologique encourage les méthodes préventives de protection des cultures. Les méthodes curatives directes ne sont recommandées qu’en cas de dernier recours lorsque les méthodes de protection préventives se sont révélées inefficaces.
Le sorgho peut héberger de nombreux champignons, bactéries, virus, et nématodes. Certaines maladies sont très répandues. On rencontre la moisissure du grain, l’anthracnose, les maladies foliaires comme l’anthracnose, la brûlure helminthosporienne, les taches des feuilles, les taches goudronneuses, le mildiou et les rouilles. D’autres maladies moins courantes peuvent être la maladie du miellat, l’ergot, la pourriture des racines et des tiges.
Le charbon couvert (Sporisorium sorghi): Le sorgho ne peut être infecté part le charbon couvert que lorsque ses semences entrent en contact avec des spores disséminées dans l’air au moment de la récolte. L’infection des nouvelles plantes se produit dans le sol avant qu’elles ne sortent (lorsque la température du sol moyennement sec est inférieure à 25 °C). Les plantes malades présentent des sores de charbon blanchâtres et grises à la place des grains. Les semences fortement infectées peuvent devenir grisâtres ou noires, en particulier le sorgho à semences blanches. Les champignons ne survivent généralement pas dans le sol entre deux saisons de cultures. Le charbon couvert a presque disparu là où l’on utilise les semences hybrides car elles sont généralement traitées avec des produits chimiques. La maladie peut tout de même être sérieuse lorsque les semences ne sont pas traitées. Les semences infectées peuvent être traitées à l’eau chaude de manière efficace. La sensibilité des cultivars de sorgho par rapport au charbon couvert varie.
Le mildiou (Peronosclerospora sorghi): Cette maladie affecte les plantes à presque tous les stades de croissance en laissant des rayures vertes et blanches très vives sur les feuilles et les têtes, qui deviennent alors partiellement ou complètement stériles. L’infection provient majoritairement des spores qui survivent dans le sol et des spores disséminées dans l’air, provenant d’autres cultures infectées. Des cultures denses et une pluie abondante après l’ensemencement favorise le développement de la maladie. La maladie ne se transmet pas par les semences si elles sont bien séchées et stockées. Il y a des cultivars résistants. Un contrôle efficace consiste à enterrer profondément les résidus de plantes infectés. Une rotation des cultures appropriée est même plus efficace. Une pause d’au moins trois ans entre deux cultures de sorgho et de maïs empêche les nouvelles spores d’atteindre le sol. Appliquer un fongicide naturel sur les semences ou utiliser un traitement sur les feuilles pour un contrôle encore plus efficace.
Ergot (Claviceps africana): Cette maladie fongique apparaît lorsque le sorgho est cultivé. Elle attaque les ovaires non fertilisés et les réduisent en une masse fongique blanche qui est visible entre les glumes. Les fleurs infectées exsudent un miellat sucré et collant qui s’écoule sur les feuilles et le sol et qui, dans des conditions humides, produira une masse blanche poudreuse sur laquelle des spores disséminées par le vent viendront se développer. Le champignon produit des alcaloïdes qui peuvent avoir un impacte négatif s’il est ingéré par les animaux. Des nuits froides 2-3 semaines avant la floraison et un temps froid et humide durant les jours suivant la floraison encouragent la maladie. La maladie de l’ergot constitue un problème lorsqu’elle se produit sur des variétés hybrides. Prendre des mesures sur les cultures comme un ensemencement précoce, le retrait des panicules infectées lors de la récolte, une rotation de trois ans et un labourage en profondeur sur les résidus de cultures réduiront l’intensité de l’infection mais ces mesures auront peu d’effet si elles sont appliquées individuellement. La résistance de certains cultivars est due à une pollinisation et à une fertilisation rapide. Le traitement chimique des semences avec des fongicides est également efficace mais il n’est pas autorisé en agriculture biologique.
Tache des feuilles (Ascochyta sorghi): Maladie fongique du sorgho qui entraîne généralement des pertes de rendement et des pertes économiques mineures. La maladie est souvent moins sévère dans les champs ou le sorgho et le sorgho du Soudan sont cultivés l’un à la suite de l’autre. L’infection se répand avec les spores lorsque le temps est humide ou lorsqu’il y a beaucoup de rosée. Les champignons forment d’abord de petites taches rouges décolorées sur les feuilles qui s’agrandissent et dans lesquelles une tache jaune-marron apparait au centre. En fin de développement, la partie infectée devient rugueuse lorsqu’on la frotte du bout des doigts. Des feuilles entières peuvent devenir marron avant de mourir. Une mesure de contrôle consiste à éviter les cultures répétées de sorgho et de sorgho du Soudan dans un même champ. Certains cultivars résistent très bien aux taches des feuilles. Vaporiser de la bouillie bordelaise (cuivre) réduit l’intensité de la maladie mais peut également être toxique pour les plantes.
La plupart des espèces d’insectes qui affectent le sorgho attaquent en masse et détruisent son seulement le sorgho mais aussi d’autres plantes naturelles et cultivées. La plupart de ces insectes apparaissent à un moment précis du développement de la plante. Beaucoup d’insectes se nourrissent des feuilles sur les plants de semis, d’autres creusent les tiges et les tuent de l’intérieur, d’autres se nourrissent des feuilles pendant la saison de croissance et d’autres sucent la sève (insectes suceurs de sève) en se développant dans les glumes. Les insectes nuisibles le plus communs du sorgho sont la mouche de la tige, la pyrale, le moucheron du sorgho et les poux. Des mesures pour améliorer les cultures comme des cultivars approprié, la préparation d’un lit de semences et le traitement des graines est en général suffisant pour contrôler ces nuisibles. Le contrôle direct des insectes nuisibles n’est que rarement pratiqué. On a démontré que l’application d’insecticides non-spécifiques tue les ennemis naturels et entraîne de ce fait la résurgence des insectes visés et autres.
Le sorgho peut également être attaqué par les nuisibles du stockage comme le charançon du riz (Sitophilus oryzae), le tribolium de la farine (Tibolium castaneum) et la pyrale du grain (Silotroga cerealella).
La mouche de la tige (Atherigona soccata): Les résidus de cultures doivent être rassemblés et détruits avant le début de la mousson. L’utilisation de cultivars tolérants ou résistants est recommandée dans les régions régulièrement affectées par la mouche de la tige et lorsque l’ensemencement est retardé. Inoculer des bactéries de type Azospirillum et Pseudomonas réduit considérablement les dommages occasionnés par la mouche des tiges. Des cultures denses, des cultures intercalaires (avec des légumineuses ou de l’ail) garantissant une quantité de nutriments et d’humidité suffisante dans le sol, un éclaircissage retardé et un désherbage consciencieux contribuent à réduire les dégâts occasionnés par la mouche de la tige. Des espèces d’herbes sauvages peuvent être utilisées comme des cultures pièges. La fertilisation avec du fumier de bovin peut quant à elle favoriser les dégâts causés par la mouche de la tige (et la pyrale). Les plantes attaquées par la mouche des tiges doivent être enlevées lors de l’éclaircissage pour être détruites. Lorsque les plantes risquent d’être endommagées, on peut les asperger de neem.
Les foreurs des tiges (Busceola fusca, Eldan saccharina, Sesamia sp, Acigona ignefusalis, Chilo partellus): Ces insectes préfèrent le sorgho mais attaquent également d’autres céréales et plantes herbacées telles que la canne à sucre et le maïs. Ils peuvent provoquer des pertes majeures. Les larves se nourrissent sur les parties qui poussent durant les différents stades de croissance. Les symptômes sont les mêmes que ceux occasionnés par la mouche de la tige mais se manifestent plus tard par rapport au développement de la plante. D’autres symptômes comme des feuilles scarifiées lors de la saison de croissance (les larves se nourrissent dans les feuilles enroulées) et des tiges percées lors des stades de développement suivants apparaissent. Des attaques tardives lors de la phase générative peuvent aboutir à une mal formation des têtes et dans les cas les plus graves, au détachement des pédoncules. Les foreurs de tiges forment leur chrysalide dans la tige ou entre la tige et une feuille. Selon la température, deux générations ou plus se développent chaque année. L’insecte survit d’une saison à l’autre en se transformant en larve totalement développée à l’intérieur d’une tige. Les pratiques culturales pour contrôler les foreurs de tiges peuvent être l’ensemencement tardif du sorgho, le développement des ennemis naturels, la mise en culture intercalaire du sorgho avec du millet (les adultes ne déposent pas leurs œufs dans les tiges de millet) et la destruction des résidus de récoltes pour tuer les chenilles. Disposer des pièges lumineux pour capturer les adultes qui sont actifs la nuit, peut constituer un premier signal d’infestation. Les insecticides répandus sur les récoltes pour contrôler les foreurs de tiges sont souvent inefficaces puisque ces produits n’atteignent pas les larves qui vivent dans les tiges. Des applications renouvelées de poudre de graines de neem mélangée à de la sciure de bois ou à de l’argile sur les encolures des jeunes plantes peuvent, cependant, être utilisées pour contrôler les foreurs de tiges là où les dommages les plus importants peuvent se déclarer. Dans certaines régions, des extraits de légumineuses papillonnées (Tephrosia spp.), des mises en jachère, des engrais verts ou des cultures de couverture sont utilisés pour leur vertu insecticide.
Un contrôle biologique des foreurs de tiges est possible grâce à la guêpe Cotesia flaviceps (Cameron). La méthode "push-pull" (pousser-tirer) s’est également avérée efficace pour contrôler les foreurs de tiges du sorgho.
Des rangées d’herbe à éléphant ou de sorgho du Soudan sont plantées autour du champ de Sorgho. Elles agissent comme cultures pièges pour attirer et tuer les foreurs de tiges. De plus, des cultures répulsives comme le desmodium et l’herbe à miel Melinis minutiflora, peuvent être semées entre les rangées de sorgho. Ces cultures partenaires ont également l’avantage de pouvoir servir en tant que plantes fourragères. Le desmodium fournit également de l’azote dans le sol et supprime la striga, mauvaise herbe parasite.
Le moucheron du sorgho (Contarinia sorghicola): Il s’agit du nuisible du sorgho pouvant être le plus destructeur et il apparaît partout où du sorgo est cultivé. L’adulte s’apparente à une petite mouche orangée qui dépose des petits œufs blancs-jaunâtres sur les épillets des têtes de fleurs, quelques heures après qu’elle soit sortie de l’œuf déposé non loin sur d’autre épillets le matin. Des températures extrêmes ou des conditions très arides ou très humides peuvent entraver le développement de l’insecte. Le sorgho est grandement infesté lorsque les cultures ne sont pas denses, lorsque la période de floraison est prolongée à cause des semis échelonnés et/ou à cause de la culture de cultivars mixes à période de maturité différentes ainsi que lorsqu’il y a une forte présence de mauvaises herbes hôtes. Les cultures à floraison tardives sont particulièrement exposées aux pertes lourdes puisque la population de moucherons prolifère tout au long de la saison. Il existe des ennemis naturels mais leur population ne commence à se développer de manière significative qu’après l’apparition des dégâts.
Si on plante le sorgho tôt dans la saison de croissance, il échappe généralement à l’infestation. L’utilisation de cultivars hybrides réduit considérablement les dommages. De meilleures pratiques agricoles comme une rotation appropriée avec des cultures non hôtes et la culture du sorgho en culture intercalaire permettent de réduire les dégâts des nuisibles et préservent les ennemis naturels ainsi que la qualité de l’environnement.
Dans certains pays, on vaporise des insecticides mais cette pratique est chère, difficile à mettre en place et elle doit être bien planifiée pour coïncider avec l’envole des adultes. Elle est moins efficace que les autres mesures. Une application de pesticide est utilisée dans certaines régions pour réduire les pertes d’un ensemencement tardif. Les avantages procurés par l’application d’insecticides sont plus significatifs sur les cultivars résistants aux moucherons que sur les cultivars sensibles. Dans le cadre de l’agriculture biologique, on peut utiliser du pyrèthre naturel.
Les capsides (Calocoris angustatus et autres): Ce sont des insectes qui se nourrissent des panicules et qui sont devenus l’un des nuisibles majeurs du sorgho. Les capsides se repaissent des graines arrivant à maturité ce qui entraîne une perte sévère de rendement et de qualité. On a constaté que les variétés améliorées avec des panicules compactes sont plus susceptibles d’être attaquées par les capsides. Lorsqu’ils sont endommagés par les capsides, les grains des cultivars à maturité précoce sont plus en proie aux moisissures, en particulier ceux qui se développent dans des conditions humides ou pendant la saison des pluies.
Les oiseaux: Les pertes dues à l’attaque des oiseaux lorsqu’ils se nourrissent des grains représentent un fléau bien répandu. La culture de variétés de grains ayant des sous-téguments de couleur violette contenant du tannin est un moyen de contrôle efficace puisque les oiseaux délaissent les graines au goût amer.