AgriGuideGestion des nuisibles et des maladies
La conversion vers une méthode non chimiqueLa protection des cultures par un usage massif de pesticides doit être très réactive, aussitôt que le premier individu d’une espèce nuisible est repéré, ou si la population de nuisibles augmente, les agriculteurs doivent commencer à s’interroger sur les types de pesticides à utiliser pour réduire le nombre d’organismes nuisibles. L’avantage de cette méthode est que le résultat souhaité est rapidement atteint et que cela continuera tant que le pesticide reste efficace. Cependant, au cours des dernières décennies, de plus en plus de nuisibles sont devenus résistants aux produits chimiques. De plus, les pesticides de synthèse on souvent un impact très large, ils tuent aussi bien les nuisibles que les organismes utiles et sont parfois toxiques pour l’Homme également. Voilà pourquoi la protection des cultures par un emploi régulier de pesticides de synthèse est devenue de moins en moins efficace. Protéger les cultures en utilisant très peu ou pas du tout de pesticide est encore possible mais il faut pour cela prendre en compte le cycle de vie des nuisibles dans sa manière de penser. Plutôt que de choisir d’éradiquer un nuisible dès qu’un petit nombre d’individus est repéré dans le champ, les agriculteurs doivent se demander pourquoi le nuisible revient à chaque fois que de nouvelles cultures sont semées et comment fait-il pour se reproduire aussi rapidement dans ce type de culture en particulier. Ils remarqueront alors clairement que ces nuisibles profitent de certaines circonstances qui leur sont favorables. Ces circonstances peuvent être reliées aux nuisibles, aux cultures, aux conditions environnementales ou à la combinaison de ces trois facteurs. Ces connaissances forment la base d’une approche proactive (préventive) en matière de protection des cultures. Être proactif signifie que les agriculteurs acceptent la présence de nuisibles sur leur exploitation mais qu’ils sont tout de même prêts à organiser leurs activités agricoles et à ajuster leurs techniques culturales pour que la population de nuisibles ne s’étende pas trop et pour que les dégâts causés ne dépassent pas une certaine limite. Si la population d’un nuisible en particulier menace d’atteindre un niveau trop élevé, des pesticides avec le moins d’effets indésirables possibles peuvent être appliqués en dernier recours. |