Dernièrement, la présence des poissons sur les côtes du Sahel s’est considérablement réduite. Cette situation s’est ajoutée à la surpêche, ce qui a eu un impact très négatif sur la santé des espèces. Certaines espèces tendent à disparaître des lieux de pêche de cette région du fait de l’industrialisation et de la surexploitation qui sont responsables de nouvelles sortes d’infections.
Afin de préserver les écosystèmes marins, les pêcheurs doivent observer quelques règles basiques. Par exemple, avoir trop de poisson dans un panier sans savoir comment les stocker pour les utiliser ensuite est une pratique contreproductive. La surpêche est l’un des problèmes majeurs des villages de pêcheurs qui ne dispose pas de la technologie nécessaire pour congeler la production qui n’a pas été vendue.
Afin de remédier aux problèmes de conservation, les femmes ont développé des techniques pour transformer le poisson. Au Sénégal, la technique la plus répandue consiste à faire griller le poisson pour ensuite le faire sécher pendant au moins trois jours au soleil. Le produit qui en résulte est appelé "keccax" et peut être conservé pendant trois mois sans aucun soucis. Une autre technique connue sous le nom de "geji", consiste à nettoyer le poisson, à l’enduire de sel et à le faire sécher au soleil pendant deux ou trois jours. Comme le "keccax", le produit ainsi créée peut être utilisé trois mois plus tard.
Cependant, le dilemme de la surpêche ne vient pas des pêcheurs artisanaux mais principalement des chalutiers industriels qui ravage littéralement les écosystèmes. Les dégâts sont considérables et le pire reste que ces navires étrangers prennent tous les poissons des pêcheurs traditionnels. Par conséquent, les pêcheurs artisanaux sont obligés de pêcher en haute mer car la côte n’est plus en mesure de leur fournir assez de poisson.
L’industrialisation du secteur de la pêche est nuisible aux pêcheurs traditionnels qui ont de plus en plus de mal à répondre à la demande de leurs consommateurs. Cependant le gouvernement du Sénégal essaie d’introduire de nouvelles réformes pour que la pêche artisanale survive et se développe durablement. Jusqu’à maintenant, ce secteur n’avait pas encore été soumis à des régulations strictes : aucune taxe n’ait payée et aucun permis n’est demandé. Toutefois, selon un article de la BBC [http://news.bbc.co.uk/2/hi/business/4182972.stm] (paru à la suite d’une conférence qui s’est tenue sur quatre jours au Nigéria pour discuter de ce problème), le gouvernement du Sénégal essaie de résoudre cette question en introduisant un système fiscal. Le gouvernement essaie alors de trouver un moyen de restreindre le nombre grandissant de canoës, bien qu’aucune déclaration n’ait encore été faite.
La pêche occupe une part importante dans notre nutrition. Le poisson est l’aliment le plus consommé dans les sociétés sub-sahariennes. Cela est du au fait que cette ressource soit disponible et également aux nutriments que le poisson apporte à notre organisme. Le poisson est une excellente source de protéines de bonne qualité. Les poissons ont une faible teneur en graisse, particulièrement en cholestérol et en graisses saturées. Ils sont riches en calcium, surtout les petits poissons consommés entiers avec les arrêtes. Le poisson en conserve est très riche en calcium car il s’assoupli pendant la transformation. De plus, les poissons de mer sont une source d’iode. Ils contiennent peu de sodium et beaucoup de potassium.
Les usines situées le long des côtes rejettent leurs déchets à la mer et puisque les côtes n’offrent plus suffisamment de poissons au marché, les pêcheurs sont obligés d’aller en haute mer pour déployer leurs filets. Après que la pollution des usines a rejoint la mer, les poissons véhiculent ces déchets et les transfèrent aux hommes par la chaîne alimentaire. Presque tous les poissons contiennent des traces de mercure qui s’échappe des fumées industrielles et qui s’accumule dans les cours d’eau et les océans pour se transformer ensuite en méthylemercure dans l’eau. Cette transformation est nocive pour les enfants. Les poissons absorbent le méthylemercure lorsqu’ils se nourrissent dans les eaux polluées et cet élément s’accumule dans leur corps. Cette accumulation varie en fonction des différents types de poissons et de coquillages selon leur alimentation.
La plupart des gens ne considère pas le risque d’ingestion de mercure en mangeant du poisson comme une préoccupation sanitaire majeure. Pourtant, certains poissons contiennent un niveau de mercure pouvant nuire aux nourrissons et aux enfants qui développent leur système nerveux. Les risques du mercure liés à la consommation de poisson dépendent des quantités consommées. C’est pourquoi certains poissons sont à éviter pour les femmes enceintes. Les requins, les espadons et les tiles, par exemple, contiennent des hauts taux de mercure et sont donc déconseillés aux femmes enceintes.