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Meilleures pratiques

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Les meilleures pratiques de production biologique - recommandations

Pour passer de la production conventionnelle à la production biologique, il ne suffit pas simplement de remplacer les engrais chimiques et les pesticides par des éléments biologiques. Les cultures vivrières et marchandes doivent être intégrées à un système agricole équilibré qui regroupe d’autres cultures. Au lieu de solutionner des problèmes, les agriculteurs bio doivent trouver un moyen de les prévenir et doivent, dans la mesure du possible, éviter les substituts aux intrants conventionnels. Il est essentiel de comprendre comment gérer les insectes nuisibles ainsi que les nutriments et il faut également être capable d’observer et d’apprendre de manière continue.

Pour que les agriculteurs puissent obtenir des rendements et des revenus satisfaisants avec l’agriculture biologique, il est nécessaire d’adopter un certains nombre de mesures intégrées à un système garantissant l’équilibre des interactions entre le sol, les plantes, l’environnement et les hommes. Les facteurs suivants doivent être appliqués simultanément:

  1. Sélection du site en fonction des conditions climatiques et de la qualité du sol. Des mesures appropriées sont nécessaires pour améliorer et maintenir la fertilité du sol et pour éviter les risques d’érosion. Couvrir les cultures ou établir un paillage à proximité des cultures pérennes permet de protéger le sol. Un sol idéal doit être bien drainé, éclairé, meuble, avec une structure finement granuleuse et sableuse, contenant de la chaux et suffisamment de matière organique. Il est également possible d’obtenir de bons rendements sur un sol ni trop dur ni trop mou, qui ne sera pas gorgé d’eau;
  2. Sélection des cultivars. Il faut choisir des variétés locales adaptées aux conditions agro-écologiques de la région. Les variétés sont sélectionnées selon des facteurs spécifiques tels que les conditions climatiques, le potentiel de rendement, la résistance aux infections ou encore le temps d’attente avant la maturité. Si les agriculteurs sèment un cultivar qui n’est pas adapté à la région, les cultures ne bénéficieront peut-être pas d’un sol assez humide pour croître correctement, en particulier si la saison des pluies est plus courte que la période de croissance de cette variété;
  3. Ensemencement et autres pratiques agricoles. Utiliser, au bon moment, différents types et quantités de fumier comme les engrais verts ou le lisier. Commencer à recycler les produits agricoles utiles. Établir une production de composte sur le site de l’exploitation avec les déchets des récoltes et du fumier, s’il y en a, et répandre ce composte sur la couche arable. Cela apportera un niveau stable de matière organique dans le sol et améliorera sa structure et ses capacités à nourrir les plantes et à retenir l’eau. Les engrais verts apportent de la matière végétale pour nourrir les organismes du sol et assurer sa fertilité. Établir une rotation et une diversité des cultures pour favoriser l’équilibre naturel. Diversifier le système agricole. Choisir les cultures annuelles appropriées pour la région et opérer des rotations selon une séquence planifiée. Inclure des cultures de légumes comme les haricots ou des cultures fourragères de légumineux dans les rotations pour apporter de l’azote aux cultures suivantes. Planter des haies et des bandes fleuries pour favoriser l’apparition de prédateurs naturels et pour contrôler les insectes nuisibles. La diversité des cultures diminue les risques en rendant les agriculteurs moins vulnérables aux mauvaises récoltes et à la fluctuation des prix. De plus, elle prévient les risques de manque de main-d’œuvre en haute saison, car l’utilisation de la main-d’œuvre est mieux répartie tout au long de l’année;
  4. Récolte. Récolter au bon moment pour éviter les pertes liées au stockage des cultures vivrières et marchandes;
  5. Après-récolte. Supervision des cultures et protection contre les insectes nuisibles selon le concept des seuils économiques;
  6. Assistance technique. Renforcer les compétences des agriculteurs et évaluer les progrès en continue;
  7. Les marchés comprenant les réseaux routiers. Développement et disponibilité du marché et des infrastructures commerciales;
  8. La sécurité alimentaire. Développement des régulations au niveau national et régional. Une documentation suffisante pour les inspections et les certifications lorsqu’elles sont nécessaires.

Recommandations importantes pour la conversion biologique:

  • Améliorer la fertilité du sol avec l’utilisation d’un composte de qualité. Le composte est un engrais très précieux pour l’agriculture biologique. Plutôt que de brûler les déchets après les récoltes, on les récupère pour produire du composte ou pour les répandre dans le sol. Les déjections animales et les matières végétales doivent être régulièrement récupérées pour la fabrication du composte. D’autres mesures sont à envisager pour contrôler l’érosion du sol: creuser des tranchées, planter des arbres à flanc de colline ou recouvrir le sol avec des végétaux morts ou vifs;
  • Mettre en place des rotations de cultures planifiées et des systèmes de cultures intercalaires. Une combinaison de cultures annuelles et de cultures pérennes comportant des cultures recouvertes d’engrais verts à base de légumineux est nécessaire. Combiner des variétés de cultures sélectionnées ou améliorées;
  • Intégrer le bétail dans le système agricole. Le fait de planter des rangées d’arbres qui fixent l’azote entre les cultures annuelles et les plantes fourragères améliore les conditions nécessaires à la croissance des cultures et constitue du fourrage supplémentaire pour les ruminants. De meilleures étables sont également nécessaires pour récupérer les déjections animales et les utiliser ensuite dans les champs.

Aspects généraux de la production de légumes biologiques

La production de légumes biologiques demande de la flexibilité de la part des producteurs et requiert la mise en place de nouvelles technologies. En plus des défis habituels liés à la production de légumes, les agriculteurs des régions tropicales et subtropicales sont confrontés aux contraintes suivantes:

  • Sols pauvres avec très peu de matière organique;
  • Conditions climatiques difficiles (inondations, cyclones, sécheresses);
  • Manque de technologies adaptées à la production locale et un transfert de technologies trop lent;
  • Manque de variétés adaptées à la région et de semences de bonne qualité;
  • Développement rapide des insectes nuisibles et des maladies;
  • Importantes pertes après la récolte;
  • Manque d’installations logistiques et commerciales.

L’agriculture biologique est une alternative offerte aux producteurs de légumes en Afrique subsaharienne et contribue à améliorer la sécurité alimentaire à l’échelle des ménages.

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