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Sorgho

Manutention pendant et après la récolte

Récolte

Le sorgho est récolté à la fin de la saison des pluies 5dans le cas des cultures pluviales, ou lorsque les grains se colorent et commencent à durcir. Une récolte rapide est nécessaire pour éviter les pertes majeures dues à l’attaque des oiseaux. Lorsque le sorgho est récolté à la main, les grains doivent contenir moins de 20 % d’humidité. Lorsqu’il est récolté avec des moyens mécanisés, il vaut mieux qu’ils contiennent moins de 13 % d’humidité sinon ils auront besoin d’être séchés. Le rendement potentiel du sorgho dans des conditions favorables est estimé à 7 tonnes/ha. Toutefois, le rendement moyen des grains de sorgho dans le cas des cultures pluviales sous les tropiques est en dessous de 1 tonne par hectare. Les rendements vont de 2 tonnes à moins de 200 kg/ha. Le sorgho irrigué peut produire le double ou plus.

Les agriculteurs récoltent le sorgho à la main. Soit ils coupent les têtes, soit ils arrachent la plante entière pour couper les têtes ensuite.

Après la récolte

Les grains de sorgho sont plus difficiles à conserver que les autres. Une matutention appropriée après la récolte et d’une importance capitale pour éviter d’importantes pertes. Les grains de sorgho sont très sensibles aux nuisibles du stockage et les grains humides favorisent le développement de la moisissure. Malheureusement, les agriculteurs ruinent les efforts considérables qu’ils ont faits pour produire les céréales en ne suivant pas les règles de base du conditionnement et du stockage.

Les panicules doivent être séchées correctement puis battues pour séparer les grains des panicules pour ensuite être stockés dans des sacs bien aérés. Les panicules sont séchées au soleil. Une petite quantité de grains de sorgho est séparée des panicules par une opération de martelage à l’aide d’un pilon après le séchage. Tout comme le blé, les grains se séparent facilement de leurs supports floraux par l’opération de battage. Après le battage, on procède au vannage.

Les panicules sont entreposées dans des greniers à céréales. Ne pas utiliser de sacs en plastique puisqu’ils retiennent l’humidité et favorisent le développement de la moisissure. Pour réduire les infestations de champignons et d’insectes, une couche de feuilles de neem peut être disposée sur le sol du grenier. Les chats et les rats peuvent jouer un rôle utile dans la prévention des rats. En règle générale, les tiges de sorgho et les repousses à partir des chaumes sont enterrées soigneusement dans le sol, données en pâture aux animaux ou tout simplement détruites afin d’éviter le développement des insectes nuisibles. Dans le cadre de l’agriculture biologique, il est déconseillé de brûler les chaumes car cela détruit la précieuse matière organique et les organismes de la couche arable. La destruction par le feu favorise également l’érosion du sol.

Le sorgho de fourrage est souvent séché puis empilé. On peut également s’en servir pour l’ensilage. Le séchage et l’ensilage du sorgho de fourrage est une méthode efficace pour éviter les empoisonnements au cyanure d’hydrogène. Si l’on veut utiliser les restes pour le pâturage après la récolte, le sorgho repoussera mieux si on laisse 10 à 15 cm de chaume. Le sorgho de fourrage est généralement coupé après la floraison en conditions pluviales. Lorsque l’eau et les nutriments s’y prêtent, le sorgho de fourrage peut être récolté plusieurs fois.

En Afrique, la production conventionnelle et intensive de légumes se caractérise par de forts intrants en engrais et en pesticides. Dans la plupart des cas, la production intensive de légumes ne se base pas sur les rotations de cultures et des régions entières se spécialisent dans un seul type de légume. La production d’un type unique de culture entraîne une surexploitation de la terre, et augmente la prolifération des nuisibles et des maladies. L’usage intensif de pesticides et d’engrais contamine l’eau, l’air et le sol. Après avoir cultivé un même type de culture sur le même sol, années après années, les insectes et les maladies deviennent résistantes aux pesticides courants. Par conséquent, les agriculteurs deviennent dépendants aux intrants externes très onéreux et souffrent des baisses de rendement dus à l’appauvrissement du sol. Ce mécanisme a entraîné de nombreux agriculteurs à changer leurs cultures dans toute une région ou à abandonner leur production. Par ailleurs, les cultivateurs ont développé des troubles de santé dus à une contamination par les produits agrochimiques.

La production de légumes biologique a pris de l’importance dans de nombreux pays car l’application de pesticides est beaucoup plus visible sur les légumes, qui sont plus proches du consommateur, que sur les céréales ou sur les autres produits agricoles qui sont soumis à d’importants traitements après la récolte et à des transformations. Il s’agit de la raison principale pour laquelle les légumes biologiques sont les premiers produits demandés par les consommateurs dans de nombreux pays. Producteurs, transformateurs et commerciaux ont identifié cette opportunité et ont initié des programmes de légumes biologiques frais et transformés. Les légumes biologiques sont les articles les plus importants de l’alimentation biologique.


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